A l'occasion du Conseil de défense écologique, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, a réitéré la volonté du gouvernement d'accèlérer la lutte contre l'artificialisation en s'engageant dans la réhabilitation des friches dont voici un extrait :

[...] Le 2ème thème qui était à l’ordre du jour était celui des friches.

Qu’elles soient industrielles, commerciales, urbaines ou militaires, leur réhabilitation est un des combats fondamentaux pour lutter contre l’artificialisation des sols.

Réhabiliter des friches, c’est réutiliser du foncier déjà artificialisé plutôt que d’utiliser de nouvelles terres. C’est créer des logements, de l’activité, c’est développer des énergies renouvelables, comme le photovoltaïque, sans utiliser d’espaces nouveaux. C’est aussi parfois tout simplement renaturer, c'est-à-dire rendre l’espace de ces friches à la nature ou à une agriculture durable.

Ce sujet avait été abordé dès le 1er Conseil de défense écologique en mai dernier. Nous avions dans ce cadre lancé un travail d’inventaire national des friches, qui a déjà permis de recenser environ 2 400 sites. Une plateforme en Opendata est en cours de développement pour les faire connaitre aux porteurs de projets. Parallèlement, un groupe de travail sur l’artificialisation des sols, piloté par Julien DENORMANDIE et Emmanuelle WARGON, travaille à des propositions concrètes pour atteindre l’objectif de « zéro artificialisation nette ».

Dans ce cadre, nous avons souhaité faire de 5 projets concrets de réhabilitation de friches, des pilotes d’une démarche plus globale qui devra être finalisée en lien avec tous les acteurs concernés d’ici au printemps prochain.

Deux projets viennent ainsi d’être retenus dans le cadre d’un appel à projet de l’ADEME pour la reconversion de friches polluées : l’un portant sur une friche de 1 hectare à Montreuil, sur le territoire des anciens murs à pêches ; et l’autre pour un Ecoquartier à Aytré, à côté de la Rochelle, sur une ancienne friche ferroviaire de 35 hectares.

Trois projets sur des friches militaires viennent également d’être retenus par le Ministère des Armées : sur la base aérienne de Creil dans l’Oise, pour 292 hectares ; dans les emprises de l’ex-CEAT Guillaumet et de l’ancienne école d’ingénieur de l’ISAé à Toulouse, sur 16,4 hectares ; et sur l’ancienne base aérienne 901 de Drachenbronn, dans le Bas-Rhin.

Ce sont donc des réalisations très concrètes que nos concitoyens pourront voir dans leur quotidien, qui permettront de remettre utilement à profit des espaces déjà utilisés par l’Homme sans avoir à en consommer de nouveaux. [...]

Retrouvez l'intégralité de la déclaration ici

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